Test Surface Pro X : le PC 2-en-1 dédié à la mobilité

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Il faut bien le dire, en dehors des tablettes et smartphones, le marché est assez limité pour les amateurs de mobilité pure et dure. La Surface Pro X se propose de pallier ce problème avec une grosse autonomie et une connectivité 4G, le tout propulsé par un processeur ARM. Un pari audacieux mais original qui pourrait bien faire de Microsoft un nouveau chef de fil pour la mobilité. Nous avons pris en main la Surface Pro X durant plusieurs jours, nous vous livrons maintenant notre avis.

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Les Surface Pro sont des tablettes hybrides bien connues de nos jours. Le modèle X en améliore le design tout en modifiant drastiquement les composants internes. Car malgré les échecs des ordinateurs Windows ARM de ces dernières années, la marque américaine ne compte pas lâcher l’affaire. Un test s’imposait donc !

Sommaire

Spécifications techniques

Comme le laisse deviner son nom, la Surface Pro X est très proche des modèles Pro lancés ces dernières années. Il s’agit donc d’un hybride avec un clavier détachable – vendu séparément – qui peut officier en tant que tablette tactile ou ordinateur portable. La différence majeure réside dans l’équipement interne et surtout l’emport d’une connectivité 4G via carte SIM ou eSIM. Les personnes qui travaillent en mobilité devraient apprécier !

Surface Pro X

Mais jetons un œil plus précis sur la fiche technique :

  • Ecran tactile 13″ IPS PixelSense – 2880 x 1920 px
  • Processeur ARM SQ1 ou SQ2
  • 8 ou 16 Go RAM LPDDR4x
  • 128, 256 ou 512 Go stockage SSD
  • 2 ports USB-C, port Surface Connect, emplacement nano-SIM
  • Wi-Fi 5, Bluetooth 5.0
  • Webcam avant 5 MP – Caméra arrière 10 MP
  • Reconnaissance faciale Windows Hello
  • Dimensions : 287 x 208 x 7.3 mm pour 774 grammes
  • Windows 10 ARM

La Surface Pro X est déclinée en deux versions, les modèles les plus récents embarquant une puce ARM SQ2 en lieu et place de la SQ1. En dehors de ça, le reste est identique. Cette série est centrée sur la mobilité en permettant d’embarquer une carte SIM physique – ou en passant par eSIM – afin de profiter d’internet partout où un réseau 4G est disponible. L’ensemble des fréquences LTE est couvert en France. Rares sont les ordinateurs à proposer ce genre de prestation. En général, ce sont plutôt les tablettes comme la Galaxy Tab S7 qui offrent ce type de service.

On remarque quand même une connectique assez réduite, limitée à deux ports USB-C et au Surface Connect. Pas de lecteur d’empreintes comme sur le Surface Laptop Go. En revanche, on a de la reconnaissance faciale. L’ensemble est logé dans un châssis très fin et léger. C’est donc plutôt prometteur, du moins sur le papier !

Prix

Sans grande surprise, la Surface Pro X coûte cher, très cher… Le modèle de base avec puce SQ1, 8 Go de RAM et 128 Go de stockage s’affiche à 1169€. La facture peut ensuite monter jusqu’à 2049€ pour la version SQ2 avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage SSD. On est donc sur une tarification supérieure à celle de la Surface Pro 7.

On peut le trouver avec des remises :

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Bien entendu, les accessoires sont vendus séparément. Il faudra donc investir dans le clavier Signature à 294€ pour profiter d’un hybride aux mêmes capacités qu’un portable classique. La bonne nouvelle, c’est que le stylet Slim Pen est fourni avec le clavier. Cela monte toutefois la note à presque 1500€ pour la Pro X la plus abordable. Dans l’absolu, ce n’est pas bien grave, beaucoup de PC coûtent plus de 1000€. Mais la Surface Pro X écope de quelques tares qui rendent son achat difficile à conseiller…

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Design

J’ai souvent pesté contre Microsoft ces dernières années. La marque américaine ressort en effet depuis des lustres le même design sur ses Surface Pro. Si c’était sympa au début, il faut bien dire que ces machines ont maintenant un aspect vieillot.

Design Surface Pro X

Fort heureusement, la Pro X est bâtie sur un châssis tout neuf. Ce vent de modernité permet de profiter d’un PC 2-en-1 bien plus léger et fin que les autres Surface Pro. Les utilisateurs mobiles sont ainsi au centre de la visée de Microsoft.

Connectique

La coque est toujours en métal avec des finitions exemplaires. Seule une bande de plastique au niveau de la webcam arrière est visible.

Connectique Surface Pro X

La connectique est réduite à peau de chagrin, avec deux ports USB-C du côté gauche et le Surface Connect sur la droite. La grande finesse de la machine l’empêche visiblement de recevoir plus de connecteurs, ce qui est bien dommage…

Port Surface Connect

Clavier

Pour ce test, j’ai eu l’occasion de tester le clavier Signature de la Surface Pro X. Pas de surprise de ce côté, il est toujours aussi bon.

Clavier Signature Surface

Il se fixe magnétiquement et se montre parfait pour la bureautique. La frappe est rapide, précise grâce aux touches espacées. Le pavé tactile est lui aussi d’excellente qualité. Sur ce point, Microsoft ne me déçoit jamais.

Si ce n’était pas suffisant, ce clavier Signature est doté par défaut du nouveau stylet Slim Pen. Il se range dans un logement prévu à cet effet. Les amateurs de prises de notes et de dessin numérique devraient apprécier sa présence. Dommage quand même que ce combo clavier/stylet soit si onéreux…

Stylet tactile Slim Pen

Écran

Plus grand de 0.7″ que celui de la Surface Pro 7, l’écran tactile de la Pro X est une belle réussite. Entouré de bordures très fines, il prend une large surface sur l’avant. C’est indéniable, ce design moderne flatte la rétine !

Niveau couleurs et définition, on est dans la bonne moyenne. La technologie PixelSense de Microsoft vieillit bien, avec de jolis contrastes et un bel équilibre colorimétrique. Le format 3:2 permet une navigation web très agréable. Idem pour le multimédia, même si le 16:9 reste plus adapté.

Écran Surface Pro X

Dans tous les cas, vous devriez apprécier votre expérience avec la Surface Pro X, quels que soient vos usages.

Performances

Passons maintenant au gros morceau qui risque de faire pencher la balance lors de votre achat. Car la Surface Pro X n’est pas une Surface comme les autres…

Cette tablette hybride est la seule du catalogue Microsoft à embarquer un processeur ARM. ARM, c’est quoi ? Pour simplifier, c’est le même type de processeur que dans votre smartphone ou tablette. Produites par Qualcomm et modifiées par Microsoft, les puces SQ1 et SQ2 utilisent donc l’architecture ARM.

L’avantage de ces processeurs réside dans leur très faible consommation électrique. Ils sont aussi taillés pour la mobilité avec une gestion de la 4G très efficace. Par contre, ils sont moins puissants que les processeurs à base d’architecture x86 répandus sur les PC portables classiques. Et surtout, les puces ARM ne sont capables de gérer nativement les applications 32 et 64 bits conçues pour les processeurs x86. Rassurez-vous, Microsoft a trouvé une parade.

Compatibilité ARM/x86

Pour pouvoir faire fonctionner un maximum de logiciels, Microsoft a développé une couche d’émulation qui permet à son processeur ARM de lancer les logiciels 32 bits conçus pour x86. Le problème, c’est que cette émulation ralenti les logiciels concernés. Vous pourrez par exemple installer et utiliser le navigateur Vivaldi, mais il ne tournera pas aussi bien que sur votre PC habituel.

Là où ça devient plus gênant, c’est qu’il est impossible actuellement de faire fonctionner les logiciels 64 bits. Or de plus en plus d’éditeurs de logiciels se tournent maintenant vers le 64 bits uniquement. Il m’a donc été impossible d’utiliser Audirvana qui n’a pas d’exécutable compatible 32 bits.

Compatibilité ARM

C’est là que le bât blesse : la Surface Pro X se trouve vite limitée. Soit on passe par l’émulation qui ralentit les logiciels, soit on doit carrément faire l’impasse sur eux. ARM a encore un long chemin à parcourir avant de remplacer nos bons vieux processeurs x86…

Performances globales

Malgré ses soucis de compatibilité, la Surface Pro X fait montre de bonnes performances. Je m’attendais à bien pire de la part d’un processeur ARM. Le démarrage est rapide, l’ouverture des applications est relativement rapide malgré l’émulation 32 bits. Les logiciels Microsoft sont d’ailleurs optimisés pour ARM et téléchargeables gratuitement depuis le Windows Store. Dans ce cas-là, ça tourne au poil.

Test Surface Pro X

Pour les tâches lourdes, vous n’irez pas plus vite que sur la Pro 7 ou autres hybrides concurrents. La Surface Pro X est donc limitée à la bureautique ou la navigation web, voire le multimédia. Oubliez le gaming avec les derniers titres à la mode. On est ici sur un appareil de niche destiné aux travailleurs en mobilité, ou aux étudiants fortunés.

On notera quand même que la machine américaine est totalement silencieuse, elle n’embarque aucun ventilateur. Elle ne chauffe quasiment jamais, c’est un vrai plaisir !

Multimédia

Malgré ses tares en termes de compatibilité logicielle, la Surface Pro X reste une très bonne machine pour le multimédia. Son grand écran à bordures fines est très efficace. Les deux haut-parleurs latéraux tournés vers l’avant assurent un bon confort lors du visionnage de films et séries. Netflix tourne bien sur ARM, autant en profiter !

Le son est de bonne qualité, du moins pour une tablette hybride. Les médiums sont mis en avant, avec des basses très légères et des aigus discrets. Un rendu classique, mais assez efficace car bien maîtrisé par Microsoft.

Autonomie

Le principal atout du processeur SQ1 est son autonomie. Microsoft nous promet ainsi jusqu’à 15h d’usage mixte. Une belle promesse malheureusement intenable dans la réalité…

Si on constate une meilleure autonomie qu’avec le Surface Laptop Go, la Pro X ne vous tiendra pas plus d’une grosse journée. Elle reste dans la moyenne haute sans pour autant faire de miracles. J’ai ainsi constaté une baisse d’autonomie de 18% en faisant tourner Netflix durant 2h avec l’écran à 50% de luminosité. C’est bien mais sans plus…

Finesse Surface Pro X

Selon vos usages, vous pourrez donc espérer tenir 8 à 10h par charge. Mieux que les PC portables concurrents au même prix, mais quand même décevant compte tenu du prix de la Pro X.

Conclusion Surface Pro X

Portant haut l’étendard des processeurs ARM, la Surface Pro X écope finalement des mêmes défauts que tous les autres PC privilégiant cette technologie : problèmes de compatibilité, performances limitées et autonomie pas si bonne qu’annoncée. Sachant qu’il faut investir pas loin de 1500€ pour profiter pleinement de l’ensemble tablette + clavier + stylet, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine déception.

La Surface Pro X vise avant tout un marché de niche : les travailleurs qui sont très mobiles. Avec sa connectique 4G, son design ultra-léger et son autonomie quand même plus élevée que la moyenne, elle séduira les personnes qui veulent une tablette 2-en-1 capable de les accompagner en train ou dans le bus. À ce petit jeu, elle se débrouille très bien !

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Un PC 2-en-1 prometteur mais encore perfectible

7.5 sur 10
Les avantages Design tout en finesse et légèreté / Connectivité 4G via nano-SIM et eSIM / Écran de qualité aux bordures fines / Stylet fourni avec le clavier / Autonomie meilleure qu'un portable classique Les inconvénients Prix trop élevé / Accessoires vendus séparément à prix prohibitif / Problèmes de compatibilité avec les logiciels x86 64 bits / Performances limitées / Autonomie beaucoup moins bonne qu'annoncée
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